La Centrale de Zongo 2 a été construite sur la rivière Inkisi dans la province du Kongo Central, à environ 130 km de la ville de Kinshasa, à proximité d’une autre centrale, celle de Zongo 1 dans le but de fournir de l’électricité à Kinshasa et à une partie de la province du Kongo Central.
Le Centre d’Études et de Recherches sur les Énergies Renouvelables Kitsisa Khonde (CERERK ISTA/Kinshasa) a étudié les différentes phases du processus de développement du site ainsi que les trois niveaux de management (institutionnel, technique et financier).
Le 15 mai 2009, la RDC et la Société chinoise Sinohydro ont signé un contrat pour la construction du barrage de Zongo 2. Il s’est ensuivi deux ans plus tard, un autre contrat de prêt concessionnel avec Exim Bank de Chine pour un financement de 360.000.000 $US.
Les recherches ont relevé plusieurs failles importantes dans la planification et la mise en œuvre du projet. Il apparait que le contrat n’a pas tenu compte de la complexité du travail à faire et de certaines normes dans la construction des centrales hydroélectriques. Au niveau institutionnel et financier, la pluralité des acteurs n’a pas facilité les choses et très rapidement des avenants ont dû être conclus augmentant le niveau du financement.
Ce dépassement budgétaire serait officiellement la cause du fait qu’un certain nombre d’ouvrages n’ont pas pu être construits en dépit de l’inauguration officielle du barrage. C’est ainsi que la ligne haute tension entre le barrage et Kinshasa pour l’acheminement du courant n’a pas été construite. Les travaux d’aménagement du poste d’interconnexion avec Zongo 1 n’ont pas été effectués non plus.
Aujourd’hui malgré des centaines des millions investis, la dette à rembourser par les générations futures et une inauguration en grande pompe, le barrage de Zongo 2 ne servira à rien tant les infrastructures chargées de l’interconnexion et du transport de l’énergie n’existent pas. La crainte est le dépérissement de cet ouvrage.
C’est ainsi que le CERERK recommande aux autorités tant politiques que techniques de mettre les moyens qu’il faut pour la finalisation des ouvrages restant pour permettre à la population congolaise en général et kinoise en particulier de bénéficier du courant électrique produit par cet ouvrage.
La RDC connait une crise énergétique majeure malgré son énorme potentialité. Dans le souci de faciliter l’accès de la population à l’énergie, le projet Mwangaza vise à analyser le fonctionnement d’un certain nombre des barrages hydroélectriques à travers le pays en vue de proposer des solutions pour une meilleure électrification du pays.
C’est dans ce contexte que le Centre d’Études et de Recherches sur les Énergies Renouvelables Kitsisa Khonde,
CERERK, de l’Institut Supérieur de Techniques Appliquées (ISTA) de Kinshasa a décidé de mener une étude sur la nouvelle centrale hydro-électrique de Zongo 2.
by CERERK